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06/04/2007

Term L : des planches...

Une citation de Paul Valéry... qui nous refait penser aux planches courbes de Bonnefoy...

 

« Les mots sont comme des planches jetés sur un abîme sur lesquelles on peut passer rapidement,  

mais qui cèdent si l'on s'y arrête.» 

 

 

mais aussi un petit tercet de Gil Jouannard, poète contemporain :

 "Une planche, un clou,

Souvenir flou de la montagne

Qui porta l'arbre, qui couva le minerai."
                   

03/04/2007

Term L : en complément...

du cours et des manuels, vous pouvez aller lire cette remarquable analyse d'ensemble. Nourrissez-vous ! Vous ne retiendrez pas tout, mais il en restera toujours quelque chose, et c'est peut-être ce "petit" quelque chose qui vous aidera de façon déterminante le jour de l'examen. Profitez de toutes les occasions. En même temps, ne vous noyez pas non plus dans des analyses qui peuvent vous paraître trop ambitieuses. Lisez et comprenne qui pourra ! Ce genre de lecture est un travail "de fond"... à côté duquel il faut évidemment aussi construire quelques synthèses simples et claires (fiches ?) auxquelles vous revenez pour baliser votre mémoire...

Allez courage ! C'est tout de même un luxe merveilleux de pouvoir passer du temps sur ces oeuvres, vous ne

trouvez pas ? 

02/04/2007

Term L : un apologue...

Par le hasard de mes errances sur la toile... je tombe sur ce très court apologue... qui peut vous être utile en philo aussi...

 

  Par une froide journée d'hiver, un troupeau de porcs-épics s'était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais tout aussitôt ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s'éloigner les uns des autres. Quand le besoin de se chauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de façon qu'ils étaient ballottés de çà et de là entre les deux souffrances, jusqu'à ce qu'ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendit la situation supportable. Ainsi, le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur propre intérieur, pousse les hommes les uns vers les autres; mais leurs nombreuses qualités repoussantes et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. La distance moyenne qu'ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c'est la politesse et les belles manières. En Angleterre, on crie à celui qui ne se tient pas à distance : Keep your distance! - Par ce moyen, le besoin de chauffage mutuel n'est, à la vérité, satisfait qu'à moitié, mais en revanche on ne ressent pas la blessure des piquants. - Celui-là cependant qui possède beaucoup de calorique propre préfère rester en dehors de la société pour n'éprouver ni ne causer de peine.

Arthur SCHOPENHAUER, Parerga et Paralipomena (1851)