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12/11/2006

MANAA : art postal

En pièce jointe pdf, voilà un dossier pédagogique qui peut vous aider à nourrir votre réflexion sur les oeuvres d'art postal que vous devez réaliser.

 dos_pedag-colleges-2006.pdf

 

04/11/2006

FAC : intro pour citation Eluard

 Je propose aux étudiants d' Arts Plastiques cette introduction (ci-dessous) pour le sujet suivant :

"Le poète est bien plus celui qui inspire que celui qui est inspiré" (Eluard)

Rappel : pour le texte "Images, je  vous hais !" ,

cliquez ici

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 L’une des caractéristiques de la création artistique au XXème siècle a été de multiplier les réflexions sur l’acte créatif lui-même, et de remettre en cause les visions traditionnelles sur l’art et sur l’artiste.  Les mouvements dadaïstes et surréalistes, notamment, ont joué un rôle majeur dans la formulation de nouvelles postures artistiques, mettant à mal les représentations usuelles souvent très anciennes, issues des modèles de l’Antiquité. Ces modèles sont notamment ceux de Platon et d’Aristote, les deux figures centrales du célèbre tableau de Raphaël : « L’école d’Athènes ». Mais le regard porté sur la nature et la fonction du poète, le statut et la place de l’artiste, se révèlait aussi, dans l’Antiquité, à travers les récits de la mythologie. La figure d’Orphée, par exemple, n’a cessé de hanter l’imaginaire de tous les créateurs, offrant à l’art occidental une vision fondatrice attribuant au poète, l’artiste par excellence, les qualités d’un « chantre inspiré » dont le chant est d’origine divine. C’est ce mythe originel, notamment réactivé au XIXème siècle par les romantiques, que semble remettre en cause le poète surréaliste Paul Eluard quand il prétend, dans une formule célèbre, que le poète «  est bien plus celui qui inspire que celui qui est inspiré ». Quelle place peut-on alors attribuer à l’inspiration dans le processus créatif ? Il paraît difficile de nier que quelque chose puisse « échapper » à l’artiste, quel que soit le nom que l’on donne à cette part mystérieuse de la création artistique qui fait de lui un « inspiré ». Mais Eluard insiste davantage sur un poète —un créateur— qui« inspire ». En préférant la voix active au passif,  il nous incite à réévaluer le rôle de l’artiste. Nous nous interrogerons alors sur les sens que peut prendre le verbe « inspirer », verbe plus polysémique qu’il ne paraît, surtout dans la bouche d’ un poète. En confrontant la réalité d’une aptitude singulière et  la nécessité d’une transformation créatrice,  il s’agira finalement de rapprocher le temps de l’inspiration et celui d’une « expiration » comme les deux phases complémentaires d’une « respiration » artistique que l'on peut repérer aussi bien aux origines de l'histoire de l'art que dans les mutations de l'art contemporain.